RYAN MOORE TRIOMPHE AVEC CAMILLE PISSARRO – MAIS LES PROPOS CHOC DE CHRISTOPHE SOUMILLON ONT VOLÉ LA VEDETTE

Ryan Moore a peut-être réalisé l’une des courses les plus impeccables de la saison avec Camille Pissarro au Qatar Prix du Jockey Club, mais alors que la foule exultait pour la victoire monumentale du jockey britannique, une tempête grondait discrètement en coulisses. Ce qui avait commencé comme une célébration de la classe indéniable de Moore s’est rapidement transformé en un tourbillon de controverses, grâce à quelques mots inattendus de Christophe Soumillon.
La course elle-même a comblé les attentes des amateurs de courses hippiques : une véritable leçon de stratégie, de positionnement et de puissance. Moore a parfaitement synchronisé le mouvement de Camille Pissarro, dépassant ses rivaux avec le sang-froid d’un homme qui façonne son héritage en mouvement. Du premier virage à la dernière ligne droite, ce fut une démonstration de l’excellence équestre. La clameur des tribunes de Chantilly était assourdissante, et les réseaux sociaux se sont enflammés d’éloges pour ce que beaucoup ont qualifié de « course historique ».
Mais alors que l’engouement pour le triomphe atteignait son paroxysme, Soumillon – un nom synonyme de la royauté hippique française – lança une bombe lors de la conférence de presse d’après-course. Avec une franchise inhabituelle, le jockey d’origine belge se demanda si Moore avait bénéficié d’« avantages particuliers » dans la préparation et le tirage de Camille Pissarro. Ses propos n’étaient pas des accusations directes, mais leurs sous-entendus étaient d’une grande acuité. « Certains chevaux ont été entraînés pour gagner », dit Soumillon, marquant une pause dramatique, « tandis que d’autres étaient placés pour courir. »
Il n’a pas fallu longtemps aux experts du monde des courses pour décortiquer chaque syllabe. Soumillon insinuait-il du favoritisme ? En savait-il plus qu’il ne le laissait entendre ? Les spéculations ont explosé sur les forums hippiques, sur X (anciennement Twitter) et dans les paddocks européens. Les analystes se sont empressés de comparer les temps de section, les tirages au sort des courses et même les rivalités historiques entre les deux jockeys d’élite. Soudain, la conversation ne portait plus sur le génie de Moore, mais sur ce que Soumillon avait osé suggérer.
Ce n’est pas la première fois que Christophe Soumillon est au cœur des débats. Connu pour son esprit de compétition et sa franchise parfois cinglante, le jockey chevronné a autant gagné le respect que suscité la controverse. Mais cette fois, le timing – juste après l’une des courses les plus prestigieuses de la saison – et la cible – Ryan Moore, largement considéré comme l’un des cavaliers les plus respectés au monde – ont donné à ses propos un impact considérable.
Moore, lui, est resté calme, balayant le commentaire avec le calme d’un homme qui laisse parler sa monture. « Je monte le cheval qu’on me donne », a-t-il répondu froidement lorsqu’on l’a interrogé sur les remarques de Soumillon. « Camille Pissarro était le meilleur ce jour-là. C’est tout. »
Mais dans le monde des courses hippiques, tout est rarement aussi simple. En coulisses, entraîneurs, propriétaires et membres du syndicat se posent désormais des questions. Le tirage au sort a-t-il été manipulé ? La domination de Camille Pissarro était-elle attendue ou orchestrée ? Et peut-être plus important encore : la frustration de Soumillon était-elle due à une connaissance intime, ou était-ce la conséquence d’un nouvel échec évité de justesse dans une carrière qui, bien que légendaire, a récemment connu son lot de revers ?
Que les propos de Soumillon aient été calculés ou spontanés, une chose est sûre : il a réussi à changer le cours du récit. Le Prix du Jockey Club 2025 restera dans les mémoires non seulement pour la magnifique course de Moore, mais aussi pour l’ombre portée d’une seule citation provocatrice. Les puristes des courses hippiques pourront s’en moquer, mais pour les fans avides de suspense, de controverse et de personnages, c’est ce qui fait vivre le sport – et fait la une des journaux.
Et comme toujours en course, ce qui est dit aujourd’hui peut tout changer demain.