Coup de tonnerre à Edmonton : la franchise des Oilers, équipe mythique de la LNH, a refusé une offre publicitaire pourtant alléchante provenant de Tesla, la célèbre entreprise d’Elon Musk. Cette décision a rapidement enflammé les réseaux sociaux et les forums de fans de hockey, où chacun y va de sa propre théorie. Pourquoi une organisation sportive refuserait-elle une publicité venant d’un géant mondial de la technologie ? La réponse, selon les représentants des Oilers, est aussi surprenante qu’engagée.

Une offre à plusieurs millions, refusée net

Selon des sources proches du dossier, l’offre proposée par Tesla pour afficher une publicité permanente au sein du Rogers Place, l’arène des Oilers, aurait été estimée à plus de 5 millions de dollars canadiens sur trois ans. L’espace visé ? Un emplacement hautement stratégique, visible en permanence lors des diffusions télévisées et idéalement placé à proximité des bancs des joueurs.

Mais contre toute attente, l’organisation a décliné. Et pas par erreur.

Un choix de valeurs assumé

Dans un communiqué publié lundi matin, le porte-parole des Oilers a déclaré :

“Nous avons été approchés par Tesla pour un partenariat publicitaire important au Rogers Place. Après une évaluation approfondie, nous avons décidé de ne pas aller de l’avant. Ce choix s’inscrit dans la lignée de nos valeurs organisationnelles et de notre volonté de collaborer uniquement avec des marques qui partagent nos engagements communautaires, environnementaux et sociaux.”

La déclaration reste volontairement vague, mais de nombreux observateurs y ont vu une critique voilée des controverses entourant Elon Musk ces derniers mois.

Elon Musk, une personnalité controversée

Bien que Tesla soit reconnue comme une entreprise pionnière dans le domaine des véhicules électriques, l’image de son PDG, Elon Musk, est souvent au cœur de polémiques. Entre ses sorties controversées sur X (anciennement Twitter), ses relations tendues avec les syndicats et ses positions parfois ambiguës sur le climat, Musk ne laisse personne indifférent.

Des sources internes aux Oilers affirment que certains membres de l’équipe dirigeante se sont dits “inconfortables” à l’idée d’associer l’image du club à une personnalité aussi clivante.

Une pression venue des fans et des commanditaires ?

Plusieurs analystes avancent que cette décision pourrait aussi être liée à des pressions internes, notamment de la part de partenaires existants. Certains sponsors, plus sensibles aux problématiques sociales ou environnementales, auraient exprimé des réserves quant à une possible association avec Tesla.

De même, dans un climat où les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’éthique des marques qu’ils soutiennent, les Oilers auraient simplement voulu éviter une tempête médiatique.

Et du côté de Tesla ?

Jusqu’à présent, ni Elon Musk ni Tesla n’ont répondu officiellement au refus des Oilers. Mais selon un tweet effacé quelques heures après sa publication, Musk aurait écrit :

“Les gens qui refusent le progrès ne font que ralentir l’avenir. Bonne chance à eux.”

Ce message, largement partagé avant sa suppression, a été interprété comme une pique directe envers la direction des Oilers.

Un précédent dans le monde du sport ?

Ce n’est pas la première fois qu’une équipe sportive refuse un partenariat avec une entreprise puissante. En 2023, plusieurs clubs européens de football avaient décliné des offres venant de sociétés liées aux cryptomonnaies, invoquant des préoccupations éthiques et réglementaires.

Le geste des Oilers s’inscrit donc dans une tendance croissante : les franchises sportives, souvent considérées comme des “modèles” dans leurs communautés, commencent à opérer des choix plus responsables, quitte à dire non à des millions.

Conclusion : un message fort

En refusant la publicité de Tesla, les Oilers d’Edmonton envoient un message fort : leur image et leurs valeurs ne sont pas à vendre, même face aux offres les plus attrayantes. Dans un monde où la ligne entre business et engagement devient de plus en plus fine, ce geste risque de faire école.

Reste à voir si ce choix influencera d’autres équipes de la LNH… ou si, au contraire, Tesla trouvera un autre terrain de jeu pour déployer sa marque.