« Pourquoi ne pas renommer l’équipe Team Marquez ? » Valentino Rossi se moque de la victoire de Ducati au GP d’Autriche et défend son élève préféré, Pecco Bagnaia.
Lors du Grand Prix d’Autriche, Valentino Rossi n’a pas hésité à lancer une remarque mordante et sarcastique qui a parfaitement résumé la dynamique actuelle au sein de Ducati : « Pourquoi ne pas simplement renommer l’équipe Team Márquez ? » Cette déclaration a résonné dans le paddock, soulignant avec force le retour en force de Marc Márquez et le changement d’équilibre des forces en MotoGP.
Marc Márquez a remporté sa toute première victoire au Grand Prix d’Autriche – une victoire historique lors de la 1 000e course de la catégorie reine du MotoGP –, marquant ainsi un retour en force spectaculaire. Fort de six victoires consécutives en Grand Prix, il possède désormais une avance confortable de 142 points sur son frère, Álex Márquez, et un septième titre mondial MotoGP est en passe d’être remporté. Sa performance était tout simplement poétique : il a démantelé le Red Bull Ring, le circuit qui avait longtemps été son ennemi juré, au guidon d’une Ducati qui l’avait autrefois surpassé à plusieurs reprises.

Mais ce triomphe a indéniablement été marqué par l’éclipse de Francesco « Pecco » Bagnaia, ancien emblème de Ducati. Le pilote italien, champion les années précédentes et vainqueur en Autriche trois saisons consécutives, se retrouve aujourd’hui en difficulté. Il a terminé à une frustrante huitième place, visiblement aux prises avec des problèmes techniques inexpliqués, notamment un patinage des roues et une dégradation du pneu arrière qui l’ont contraint à abandonner prématurément lors de la course sprint.
La patience de Bagnaia s’amenuise visiblement. Après la course, il a avoué : « Je suis à bout de patience », attendant toujours des éclaircissements techniques et le soutien des ingénieurs de Ducati. Ducati a publiquement reconnu le problème, promettant des solutions et réaffirmant sa confiance en Bagnaia, notamment compte tenu des conditions de circuit à venir qui pourraient mieux convenir à son style de pilotage.
Face à ce bouleversement, journalistes et experts ne peuvent s’empêcher d’établir des parallèles avec les récits passés. David Emmett, par exemple, a parlé de Bagnaia : « Pecco me rappelle vraiment Valentino Rossi lorsqu’il est passé chez Ducati ; Casey Stoner pilotait cette moto d’une manière très particulière, et je ne peux pas la piloter comme ça. » Bagnaia lui-même a admis plus tôt cette saison que si Márquez pouvait « piloter un tracteur et être fort », il avait du mal à s’imposer sans une confiance totale dans l’avant de la moto.
Dans cette nouvelle ère, Valentino Rossi apparaît à la fois amusé et inquiet. Nostalgique de ses années de gloire passées et protecteur envers sa star de l’académie, il a livré sa remarque percutante – demandant pourquoi Ducati ne rebaptise pas simplement l’écurie du nom de Márquez – sans malice, mais avec une ironie évidente. Cela en dit long sur la relève chez Ducati.
Le commentaire de Rossi n’était pas une simple phrase ; c’est un reflet symbolique de la réalité. Márquez, qui a lutté contre les blessures et une ère Honda difficile, s’est réinventé avec Ducati, pilotant avec art et précision, même si la commande électronique des gaz gagne en importance. Sa capacité à anticiper l’adhérence, à remettre en question les tendances technologiques et à exploiter les faiblesses reste inégalée, faisant écho aux éloges de légendes comme Casey Stoner.
Pendant ce temps, Bagnaia semble à la croisée des chemins : autrefois héritier incontesté de l’héritage Ducati, il est désormais éclipsé par la forme remarquable de Márquez. Sa frustration est humaine, sa lutte emblématique des enjeux élevés et des marges impitoyables au sommet. L’équipe d’ingénieurs de Ducati a conscience du problème, travaille activement à des solutions et espère rétablir rapidement ses performances.
Au final, la remarque sarcastique de Rossi – « Pourquoi ne pas rebaptiser l’équipe Team Márquez ? » – est moins une insulte qu’une critique crue. Elle résume un changement qui ne se résume pas à la victoire d’un pilote sur un autre, mais à l’évolution des allégeances, des stratégies et des identités au sein de l’une des équipes les plus prestigieuses du MotoGP.