Le paddock MotoGP du parc Balaton, en Hongrie, est sous tension aujourd’hui, à l’approche du Grand Prix principal, quelques minutes seulement après une course Sprint spectaculaire qui a mis l’équipe Yamaha sous le choc. Il y a moins de 24 heures, le pilote vedette de Yamaha, Fabio Quartararo, s’est vu infliger une pénalité de long lap pour son implication dans une collision à grande vitesse au départ de la course Sprint. Le directeur de l’équipe, Paolo Pavesio, a confirmé qu’ils faisaient appel. Alors que le Grand Prix de Hongrie est sur le point de commencer, cet appel est un facteur crucial pour la campagne de Yamaha ce week-end.
La course Sprint d’hier sur le nouveau circuit du parc Balaton a basculé dans le chaos dès les premières secondes. Quartararo, parti sixième, a tenté une manœuvre audacieuse à l’intérieur dans le virage 1 pour gagner des positions, mais a mal évalué le freinage et a percuté la KTM d’Enea Bastianini par l’arrière, déclenchant une cascade d’incidents. Quartararo a été immédiatement mis hors course ; Bastianini a poursuivi sa course brièvement avant de percuter Johann Zarco au virage 9. Les commissaires, qualifiant la collision de « situation dangereuse » suite à un incident survenu au premier tour, ont infligé une pénalité de long lap à Quartararo et une double pénalité de long lap à Bastianini, ce dernier ayant déjà été pénalisé plus tôt dans la saison.

Ce retournement de situation a porté un coup dur à Yamaha. Avec une position de piste très convoitée sur le tracé étroit du Balaton, toute pénalité, surtout un long lap, peut être très préjudiciable aux perspectives de course. Les commissaires ont clairement indiqué que Quartararo était responsable de la situation dangereuse, et cette pénalité sera purgée lors du Grand Prix principal d’aujourd’hui.
En réponse, Paolo Pavesio – et par extension Yamaha – ont clairement indiqué : « Nous avons fait appel. » Conformément au règlement FIM, Quartararo a le droit de faire appel dans les 60 minutes suivant la notification de la pénalité, en versant une caution de 1 €. Cette étape procédurale a été confirmée publiquement comme une défense ferme mais nécessaire de leur pilote – et de l’équité sportive plus généralement. Cependant, comme pour certaines pénalités pour longs tours passées, la procédure d’appel pour de tels incidents au départ de course peut être limitée.
La position de Yamaha n’est pas étrangère à la controverse. Lors des saisons précédentes, notamment en 2022 et 2023, Yamaha et Quartararo eux-mêmes se sont opposés aux décisions des commissaires, invoquant des incohérences et un manque de transparence dans l’application des pénalités pour longs tours, envisageant même parfois de faire appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), tout en constatant que ces sanctions ne sont généralement pas contestables par cette voie.
Pour ce week-end, l’appel de Yamaha ajoute une incertitude quant aux perspectives de Quartararo. À quelques minutes de la course principale, la direction du Grand Prix pourrait encore appliquer la pénalité, selon que l’appel aboutisse rapidement ou non. Un long tour en course, sur ce circuit étroit, pourrait coûter plusieurs places au Français, compromettant ainsi son week-end avant même qu’il ne commence.
À l’heure actuelle, les fans et les parties prenantes attendent avec impatience. Si l’appel est confirmé, Quartararo pourrait être autorisé à prendre le départ à égalité. Dans le cas contraire, il risque un handicap important en piste. Dans les deux cas, le suspense est au rendez-vous, non seulement en course, mais aussi au niveau du règlement et des tensions entre les équipes et les commissaires.
Ce sont des moments comme celui-ci qui façonnent l’histoire des batailles pour le championnat : des décisions prises en une fraction de seconde en piste, des décisions rapides en dehors, et une tradition ancestrale confrontée à de nouveaux circuits et à de nouveaux défis. Alors que le Grand Prix de Balaton Park est sur le point de commencer, la déclaration de Yamaha « Chúng tôi Ä‘ã kháng cáo » (« Nous avons fait appel ») résonne dans le paddock. Et lorsque les lumières s’éteindront, ce n’est pas seulement l’accélérateur qui comptera, mais aussi la question de savoir si justice, du point de vue de l’équipe, sera rendue