La quête d’exoplanètes capables de soutenir la vie est l’un des domaines les plus fascinants de l’astronomie moderne. Parmi les découvertes récentes, LHS 1140 b se distingue comme une candidate remarquable. Située dans la constellation de la Baleine (Cetus), cette planète rocheuse, surnommée une « super-Terre », offre des opportunités uniques pour explorer les conditions nécessaires à l’apparition et à la survie de la vie.

LHS 1140 b orbite autour de l’étoile LHS 1140, une naine rouge située à environ 40 années-lumière de la Terre. Ce type d’étoile, bien que plus petit et moins lumineux que notre Soleil, est très courant dans la galaxie, représentant environ 70 % des étoiles de la Voie lactée. Le système stellaire de LHS 1140 est particulièrement intéressant car il est relativement proche de nous à l’échelle cosmique. Cette proximité permet aux astronomes d’observer et d’analyser les caractéristiques de la planète avec une précision remarquable à l’aide des télescopes les plus avancés, comme le James Webb Space Telescope (JWST).

LHS 1140 b est classée comme une super-Terre, ce qui signifie qu’elle est plus massive que la Terre mais plu petite que les géantes gazeuses comme Neptune. La planète a un diamètre environ 1,4 fois celui de la Terre et une masse estimée à 6,6 fois celle de notre planète. Sa densité élevée suggère qu’elle est majoritairement composée de roches et de fer, ce qui la rend similaire à la Terre en termes de composition. Elle est située dans la zone habitable de son étoile, où les températures permettent théoriquement la présence d’eau liquide à sa surface. Elle reçoit environ la moitié de l’énergie que la Terre reçoit du Soleil, ce qui pourrait favoriser un climat tempéré si elle dispose d’une atmosphère appropriée. La planète complète une orbite autour de LHS 1140 en seulement 25 jours terrestres. En raison de la proximité de son étoile, elle pourrait être en rotation synchrone, avec une face toujours exposée à l’étoile et l’autre plongée dans l’obscurité.

L’un des aspects les plus prometteurs de LHS 1140 b est sa capacité à maintenir une atmosphère stable, malgré les défis associés aux étoiles naines rouges. Les chercheurs estiment que cette planète a pu conserver son atmosphère pendant des milliards d’années, ce qui offre suffisamment de temps pour que des formes de vie simples puissent émerger et évoluer. En 2018, des études spectroscopiques ont révélé que LHS 1140 b possède une atmosphère dense, bien que sa composition exacte reste à déterminer. Si cette atmosphère contient des gaz comme l’oxygène, le méthane ou le dioxyde de carbone, elle pourrait être un indicateur de processus biologiques en cours.

Malgré ses avantages, LHS 1140 b doit faire face à plusieurs défis qui pourraient limiter son habitabilité. Les naines rouges, bien que moins lumineuses, sont souvent sujettes à des éruptions stellaires puissantes. Ces éruptions peuvent éroder l’atmosphère des planètes proches et exposer leur surface à des niveaux élevés de radiations. En outre, en raison de sa masse élevée, LHS 1140 b possède une gravité de surface beaucoup plus forte que celle de la Terre. Cela pourrait poser des difficultés pour le développement de formes de vie complexes et pour la mobilité d’éventuels organismes. Si l’atmosphère est trop épaisse ou composée de gaz toxiques, cela pourrait également empêcher la présence de conditions favorables à la vie.

LHS 1140 b offre une opportunité unique de comparer une super-Terre à notre propre planète. En étudiant les caractéristiques de cette exoplanète, les scientifiques espèrent mieux comprendre les facteurs qui rendent une planète habitable. Les données obtenues peuvent également aider à affiner les modèles théoriques sur l’évolution des atmosphères et des climats planétaires. L’utilisation du télescope spatial James Webb pour observer LHS 1140 b pourrait révolutionner notre compréhension de cette planète. Grâce à ses instruments sophistiqués, les astronomes pourront analyser la composition chimique de son atmosphère avec une précision sans précédent. La détection de biosignatures, comme l’oxygène ou le méthane, serait une avancée majeure dans la recherche de la vie extraterrestre.

LHS 1140 b est une exoplanète qui alimente l’imagination et l’espoir de l’humanité dans sa quête pour découvrir d’autres mondes habitables. Bien qu’elle présente des défis significatifs, les conditions uniques de cette super-Terre en font un objet d’étude crucial. Chaque nouvelle découverte sur LHS 1140 b nous rapproche un peu plus de la réponse à l’une des questions fondamentales de l’humanité : sommes-nous seuls dans l’univers ?