Les coutumes étranges et effrayantes de Dani – la légendaire tribu m*ngeuse de gens

La préservation des momies est l’une des pratiques funéraires les plus surprenantes et fascinantes des cultures anciennes. Différentes civilisations, réparties dans différentes parties du monde, ont développé des techniques uniques pour préserver les corps de leurs morts, afin d’honorer et d’accompagner les défunts dans leur voyage vers l’au-delà. Ci-dessous, nous explorerons certaines de ces traditions uniques de préservation des momies parmi les peuples anciens, de l’Égypte à l’Amérique du Sud.

La civilisation égyptienne est la plus connue en matière de préservation des momies. Les anciens Égyptiens croyaient à la vie après la mort et pensaient que l’âme avait besoin d’un corps physique pour continuer son existence dans l’au-delà. La momification égyptienne était réalisée selon un processus complexe qui pouvait durer jusqu’à 70 jours. Les organes internes étaient prélevés et conservés dans des bocaux canopes, tandis que le corps était traité au natron, un sel naturel qui aidait à le déshydrater.

Le processus consistait à envelopper le corps dans des bandages en lin imprégnés de résines et d’huiles parfumées, ce qui aidait à prévenir la décomposition. Les tombes des pharaons et des membres de l’élite contenaient des objets personnels, de la nourriture et des amulettes, pour assurer une vie confortable après la mort. Ce processus reflétait non seulement les connaissances des Égyptiens en chimie, mais aussi leurs croyances religieuses et leurs compétences artistiques.

Bien avant que les Égyptiens ne perfectionnent la momification, la culture Chinchorro, dans les actuels Chili et Pérou, pratiquait déjà la préservation du corps il y a environ 7 000 ans. Les momies Chinchorro sont les plus anciennes connues au monde et représentent une technique de momification extraordinaire.

Contrairement aux Égyptiens, qui momifiaient principalement l’élite, les Chinchorro momifiaient des personnes de tous âges et de toutes conditions sociales, y compris les fœtus et les enfants. Le processus de momification comprenait le prélèvement d’organes, qui étaient ensuite remplacés par de l’argile, des cendres et des fibres végétales. La peau a été soigneusement préservée, voire reconstruite. Les momies étaient peintes en noir ou en rouge, avec des masques d’argile couvrant leurs visages, et leurs corps étaient placés dans des positions solennelles pour protéger leurs communautés.

Les anciens habitants des îles Canaries, connus sous le nom de Guanches, avaient également une pratique unique de momification. Ces peuples autochtones d’origine berbère momifiaient leurs morts grâce à un processus qui consistait à exposer le corps à l’air et à le sécher au soleil, ainsi qu’à utiliser des herbes et des huiles.

Les Guanches croyaient à l’importance de préserver le corps comme symbole de respect et de lien avec les ancêtres. Contrairement aux momies égyptiennes, les momies Guanche n’étaient pas enveloppées de bandages, mais placées dans des grottes et recouvertes de peaux d’animaux. Bien qu’il n’existe aucune trace écrite des techniques exactes utilisées, les découvertes archéologiques montrent que les Guanches ont réussi un processus de momification très efficace, malgré des ressources limitées.

Dans les Andes, les civilisations incas et pré-incas ont également développé des pratiques uniques de conservation des momies, en mettant l’accent sur la vénération des ancêtres. Les Incas considéraient leurs ancêtres comme les protecteurs de la communauté, la préservation de leur corps était donc essentielle. Au lieu d’une momification artificielle, beaucoup de ces momies ont été préservées naturellement en raison du climat sec et froid des hautes montagnes.

Certaines momies, comme les fameuses « Momies de Llullaillaco », étaient des offrandes humaines destinées aux dieux. Ces momies ont été retrouvées dans un état de conservation surprenant, avec les cheveux, la peau et les vêtements intacts, en raison du froid extrême de la montagne. Les Incas croyaient que ces offrandes étaient nécessaires pour maintenir l’équilibre et assurer de bonnes récoltes.

Dans la région montagneuse de Kabayan aux Philippines, les anciens Igorots pratiquaient une technique de momification unique connue sous le nom de « momification par le feu ». Ce processus a commencé alors que la personne était encore en vie, où elle recevait de petites quantités de sel pour réduire les liquides dans le corps. Après la mort, le corps était fumé à feu doux et placé dans une grotte spéciale.

La fumée aidait à déshydrater le corps, tandis que les plantes médicinales appliquées empêchaient la décomposition. Ces momies étaient conservées dans des grottes sacrées et étaient considérées comme des protectrices spirituelles de la communauté. Cette tradition a disparu il y a des siècles, mais les momies de feu restent un témoignage de l’ingéniosité et de la spiritualité de l’ancien peuple philippin.

Chacune de ces cultures a développé des méthodes uniques de préservation du corps, reflétant leurs valeurs spirituelles et leur vision du monde. Pour les Égyptiens, la momification était un moyen d’assurer la vie éternelle ; pour le Chinchorro, un acte d’équité dans la mort ; pour les Incas, un lien entre les vivants et les morts ; et pour les Guanches et Igorots, un symbole de respect et de protection. Ces techniques de momification n’étaient pas seulement des prouesses techniques mais aussi des manifestations d’un profond respect et d’un lien avec la mort et l’au-delà.

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