Dans l’univers spectaculaire de la boxe, les drames en dehors du ring peuvent parfois éclipser les combats eux-mêmes. Depuis des années, l’un des mystères les plus débattus du monde sportif est la non-réalisation du combat tant attendu entre deux titans britanniques des poids lourds : Tyson Fury et Anthony Joshua. Ce duel semblait inévitable, mais il n’a jamais eu lieu. Et aujourd’hui, de nouvelles révélations apportent un éclairage inattendu sur les raisons du refus de Fury.

Un choc des titans qui n’a jamais eu lieu
Sur le papier, un affrontement entre Fury et Joshua avait tout du combat du siècle. Tyson Fury, champion du monde WBC invaincu, au style imprévisible et au charisme exubérant, face à Anthony Joshua, ex-champion unifié à la puissance redoutable et à la popularité massive. Ce n’était pas seulement un choc national au Royaume-Uni — c’était un événement planétaire.
À plusieurs reprises, des négociations ont eu lieu. Les promoteurs ont échangé des déclarations publiques. Des dates ont été évoquées, des lieux comme Wembley ou l’Arabie Saoudite cités, des contrats ont été rédigés… Mais à chaque fois, un détail venait tout faire échouer.
La véritable raison du refus : inattendue et personnelle
Jusqu’à récemment, les raisons avancées étaient floues : problèmes de répartition financière, clauses de revanche, conflits de diffusion télévisée. Mais des sources proches du clan Fury évoquent désormais un facteur bien plus surprenant : la lutte mentale de Fury avec la pression et son héritage.
Selon ces sources, Tyson Fury serait de plus en plus préoccupé par le maintien de son invincibilité. « Ce n’est pas la peur de perdre physiquement », confie un membre de son entourage. « C’est la peur de ce que cela ferait à son identité. » Après sa victoire contre Wladimir Klitschko en 2015, Fury avait sombré dans une profonde dépression, s’éloignant du ring et abandonnant ses titres. Même s’il est revenu triomphalement, ces blessures psychologiques restent présentes.
Une question d’héritage
Contrairement à Joshua, qui a connu deux défaites (face à Andy Ruiz Jr. et Oleksandr Usyk) et les a surmontées, Fury reste invaincu. Son image repose sur ce statut. Affronter Joshua représente un risque énorme : en cas de défaite, son mythe s’écroule. Pire encore, une victoire contestée pourrait aussi nuire à son récit légendaire.
« Fury ne veut pas seulement gagner », analyse un expert en boxe. « Il veut contrôler le récit. Et un combat contre Joshua, même en cas de victoire, pourrait engendrer des polémiques, une revanche obligatoire, et compliquer la fin de carrière qu’il souhaite. »
Un retrait stratégique ?
Certains voient cette stratégie comme intelligente, bien que peu populaire. Fury continue de gagner de l’argent en affrontant des adversaires moins risqués comme Derek Chisora ou Francis Ngannou. Pendant ce temps, Joshua, en acceptant des combats plus périlleux, devient de plus en plus menaçant.
Des légendes de la boxe comme Lennox Lewis ont critiqué cette attitude : « La boxe a besoin que les meilleurs affrontent les meilleurs. Les fans le méritent. L’histoire l’exige. » Mais dans une époque où les réseaux sociaux et l’invincibilité priment souvent sur les ceintures, Fury semble simplement jouer selon les nouvelles règles du jeu.
Et maintenant ?
Malgré tout, le combat entre Fury et Joshua n’est pas définitivement enterré. Une offre assez séduisante — sur le plan financier et symbolique — pourrait relancer les négociations. Fury a laissé entendre qu’il pourrait bientôt prendre sa retraite, tandis que Joshua reste plus déterminé que jamais à revenir au sommet.
Si la pression populaire continue de monter, 2025 pourrait bien être l’année où ce rêve de boxe deviendra enfin réalité. En attendant, le refus de Tyson Fury d’affronter Anthony Joshua reste un mélange complexe de stratégie, de psychologie et de gestion d’image — prouvant que, parfois, les plus grands combats ne se jouent pas sur le ring, mais dans l’ombre.