La rivalité entre le Giro d’Italia et le Tour de France refait surface, relancée cette fois par un ancien cycliste professionnel italien. Selon lui, le Giro est aujourd’hui bien plus captivant que le Tour, notamment en raison de la domination totale de Tadej Pogacar sur l’épreuve française. Cette mainmise du Slovène enlèverait une grande partie du suspense, tandis que le Giro conserverait l’imprévisibilité et l’intensité propres au cyclisme de très haut niveau.
Tadej Pogacar, vainqueur écrasant du Tour de France 2025, continue de marquer l’histoire du cyclisme par sa supériorité technique, son sang-froid et son panache. Mais justement, pour certains observateurs, cette domination sans partage transforme le Tour en une succession de formalités. Les écarts sont creusés tôt, les étapes de montagne sont contrôlées, et le maillot jaune ne semble plus véritablement menacé.

À l’inverse, le Giro d’Italia, disputé en mai, offre chaque année un scénario ouvert et souvent chaotique. Météo imprévisible, reliefs extrêmes, chutes inattendues et performances héroïques donnent au Giro une saveur unique. L’édition 2025 n’a pas dérogé à la règle : plusieurs leaders se sont succédé au classement général, et rien n’était joué avant la dernière semaine.
Au-delà de l’aspect sportif, l’ancien coureur met aussi en avant la dimension émotionnelle et culturelle du Giro. « Le Giro, c’est une traversée intime de l’Italie. Chaque étape raconte une histoire, chaque col est un monument », confie-t-il. De la Sicile aux Dolomites, les paysages changent, mais l’intensité reste constante.
Bien sûr, le Tour de France reste le rendez-vous le plus prestigieux du calendrier cycliste. Mais pour les amateurs de suspense, de rebondissements et de romantisme sportif, le Giro semble désormais offrir une expérience plus authentique.
La question mérite d’être posée : face à un Tour devenu presque prévisible, le Giro d’Italia ne serait-il pas, aujourd’hui, la vraie grande aventure du cyclisme moderne ?