Un nouveau séisme secoue le camp de l’équipe de France à quelques heures du choc contre l’Ukraine. L’attaquant du Paris Saint-Germain, Ousmane Dembélé, a créé la polémique en s’attaquant publiquement à l’un de ses coéquipiers en Bleu : le milieu de terrain du Real Madrid, Aurélien Tchouaméni.

Lors d’un entretien improvisé avec des journalistes à Clairefontaine, Dembélé n’a pas caché son mécontentement quant aux choix tactiques de Didier Deschamps. « Tchouaméni n’est pas en forme, je pense qu’il ne mérite pas d’être titulaire dans un match aussi important. On doit aligner les joueurs les plus performants du moment, pas ceux qui vivent sur leur réputation », a lâché l’attaquant du PSG avec une franchise qui a choqué autant qu’elle a surpris.

Ces déclarations tonitruantes ont immédiatement fait le tour des médias et enflammé les réseaux sociaux. Rarement un joueur s’était exprimé de façon aussi directe contre un coéquipier en pleine préparation d’un match crucial. Certains observateurs y voient un signe de tension croissante au sein du vestiaire, tandis que d’autres dénoncent une sortie déplacée qui pourrait fragiliser l’unité des Bleus.

La réponse d’Aurélien Tchouaméni, elle, ne s’est pas fait attendre. Loin de se laisser intimider, le milieu madrilène a choisi de répondre avec calme mais fermeté : « Chacun a le droit à son opinion. Mais moi, je laisse mes performances sur le terrain parler pour moi. Je suis ici pour aider l’équipe et non pour créer des polémiques. Si certains doutent de moi, je leur donne rendez-vous après le match. »

Une réplique qui a immédiatement suscité le respect, même chez certains critiques de Tchouaméni. Là où Dembélé avait choisi l’attaque frontale, le joueur du Real Madrid a préféré afficher sérénité et confiance, un contraste qui n’a échappé à personne.

Cette altercation verbale met Didier Deschamps dans une position délicate. Connu pour sa gestion rigoureuse du groupe et son exigence en matière de discipline, le sélectionneur français doit désormais gérer un conflit interne à la veille d’un rendez-vous majeur. Lors d’une courte conférence de presse, il a tenté d’apaiser les tensions : « Je prends mes décisions en fonction de ce que je vois à l’entraînement et de ce qui est le mieux pour l’équipe. Les débats appartiennent aux journalistes, mais dans le vestiaire, c’est moi qui tranche. »

L’affaire divise déjà l’opinion publique. Une partie des supporters estime que Dembélé a eu le courage de dire tout haut ce que certains pensent tout bas : Tchouaméni traverse une période de forme moyenne et son statut de titulaire ne devrait pas être garanti. Mais d’autres dénoncent une attaque personnelle injustifiée, soulignant qu’un tel comportement peut déstabiliser l’équipe au pire moment.

Du côté du PSG, certains observateurs craignent que cette polémique n’ajoute une pression supplémentaire sur Dembélé, déjà critiqué cette saison pour son irrégularité. À Madrid, en revanche, la réaction mesurée de Tchouaméni a été largement saluée, renforçant son image de joueur mature et concentré sur l’essentiel.

Quelles que soient les répercussions, cet épisode a déjà marqué la préparation des Bleus d’une ombre pesante. Dans un groupe où l’harmonie et la solidarité sont censées primer, cette querelle publique met en lumière des tensions insoupçonnées. Reste à savoir si Didier Deschamps saura transformer ce conflit en une source de motivation, ou si cette fracture interne laissera des traces durables dans la quête de qualification de l’équipe de France.