Dans un retournement de situation qui a secoué le monde de la boxe, Canelo Álvarez, considéré depuis une décennie comme l’un des boxeurs les plus dominants de sa génération, a subi la défaite la plus surprenante de sa carrière face au Cubain William Scull, un outsider quasi inconnu du grand public. Le combat, qui s’est tenu à guichets fermés à Las Vegas, était censé être une simple défense de titre pour le champion mexicain — il s’est transformé en passation de pouvoir.

Dès les premiers instants du combat, William Scull, 31 ans, a imposé un rythme agressif, déterminé à faire taire les critiques. Surnommé « El Indomable », le Cubain a fait preuve d’une vitesse impressionnante, d’un jeu de jambes fluide et d’une pression constante qui a progressivement désarmé Canelo. À la moitié du combat, les murmures se sont intensifiés : Était-ce vraiment en train de se produire ? Canelo perd-il ?

La réponse : oui — et de manière écrasante.

Scull a contrôlé le rythme, esquivé avec aisance et attaqué sans relâche, en particulier au corps. Le champion mexicain, d’ordinaire si calme et stratégique, semblait débordé, incapable de placer ses coups puissants habituels. À partir du 10ᵉ round, le momentum était clairement en faveur du Cubain.

Puis, au 11ᵉ round, le moment clé : un crochet du gauche fulgurant de Scull déséquilibre Canelo, suivi d’une combinaison explosive. L’arbitre n’a eu d’autre choix que d’intervenir pour arrêter le combat — victoire par TKO pour William Scull. Le public est resté sans voix. Les réseaux sociaux ont explosé. Et un nouveau roi est né.

Pour Scull, ce triomphe est bien plus qu’une ceinture : c’est l’avènement d’un rêve longtemps refoulé.

Né à Cuba, formé dans l’exigeante école amateur cubaine, William Scull n’avait jamais eu droit à la lumière des projecteurs. Mais ce soir-là, il a détrôné un mythe et allumé l’étincelle d’une nouvelle légende dans le monde de la boxe.

« C’est le moment que j’attendais depuis toujours, » a déclaré Scull après sa victoire. « Canelo est une légende, mais ce soir, l’histoire a changé. L’ère William Scull commence — et ce n’est que le début. »

Pour Canelo Álvarez, cette défaite est un coup dur. Alors qu’il visait un affrontement de prestige contre David Benavidez ou une revanche contre Bivol, le voilà stoppé net par un adversaire que beaucoup pensaient incapable de rivaliser avec lui.

Des experts n’hésitent pas à comparer cette surprise à celle de Buster Douglas contre Mike Tyson en 1990. Une secousse historique dans la division des super-moyens. Et une opportunité inespérée pour la boxe cubaine, longtemps freinée sur la scène professionnelle par des obstacles politiques et logistiques.

William Scull vient de briser ce plafond de verre. Il n’est plus un nom méconnu. Il est l’homme qui a fait tomber le roi.

Alors que l’on s’interroge sur l’avenir de Canelo — s’agit-il d’un simple faux pas ou du déclin d’un règne — une chose est sûre : la boxe mondiale a un nouveau visage, et il est cubain.