💥 LA BLESSURE N’EST PAS LA FIN : Barzalona s’est blessé à la cheville mais a quand même enfourché le cheval à Saint-Cloud – L’entraîneur Fabre qualifie cela de « belle folie »

💥 LA BLESSURE N’EST PAS LA FIN : Barzalona s’est blessé à la cheville mais a quand même enfourché le cheval à Saint-Cloud – L’entraîneur Fabre qualifie cela de « belle folie »

 
 

Le ciel était lourd au-dessus de Saint-Cloud ce samedi, mais rien ne pesait plus que le silence tendu autour de Mickaël Barzalona. Le jockey français, reconnu pour son audace et sa détermination, est arrivé en boitant discrètement, visiblement gêné à la cheville droite. Blessé deux jours auparavant lors d’un entraînement privé à Chantilly, Barzalona aurait pu – ou plutôt aurait dû – renoncer à monter. Pourtant, contre toute attente, il a décidé de défier la douleur et d’enfourcher sa monture pour le Prix de Malleret, sous l’œil à la fois inquiet et admiratif de son entraîneur emblématique, André Fabre.

« Je pensais qu’il plaisantait », a confié Fabre après la course. « Il marchait comme un homme de 80 ans, et dix minutes plus tard il volait sur la piste. C’est une belle folie. Une folie admirable. » Ces mots forts n’étaient pas exagérés. Car ce que Barzalona a montré samedi dépasse le simple courage physique. Il a démontré ce que signifie vraiment être jockey au plus haut niveau : une alliance entre passion, instinct et une capacité presque surnaturelle à transcender la souffrance.

L’histoire commence deux jours avant la course, lors d’une séance matinale. Barzalona perd brièvement l’équilibre à la descente d’un galop rapide. Résultat : entorse à la cheville droite, gonflement et douleur persistante. Les médecins recommandent le repos. Son entourage pense qu’il va déclarer forfait. Mais c’est mal connaître l’homme.

« Je ne voulais pas laisser tomber l’équipe, ni ce cheval », a-t-il déclaré plus tard. « On se prépare des semaines, parfois des mois. Ce n’est pas juste un métier, c’est une promesse. » Et cette promesse, il l’a tenue. À peine monté sur son cheval, Barzalona semble oublier la douleur. Sa posture est droite, son regard tranchant. Et lorsque le départ est donné, c’est comme si rien ne s’était passé.

La course fut intense. Les premiers 800 mètres furent disputés, Barzalona restant légèrement en retrait, comme pour économiser sa monture – ou sa cheville. Mais dans la dernière ligne droite, il déclenche une accélération magistrale, contournant trois concurrents avec un timing parfait. La foule retient son souffle. Et lorsqu’il passe la ligne en deuxième position, à une tête seulement du vainqueur, l’ovation est immense. Pas pour la victoire. Mais pour l’homme.

La presse spécialisée n’a pas tardé à réagir. Certains y voient de l’inconscience, d’autres parlent d’héroïsme. Mais tous s’accordent sur une chose : Barzalona a marqué les esprits. L’incident relance également le débat autour des conditions physiques extrêmes auxquelles sont soumis les jockeys. « C’est un sport cruel », rappelait un ancien cavalier en tribune. « On glorifie la victoire, mais on oublie souvent ce qu’ils endurent pour y arriver. »

Pour Fabre, cette course restera comme un moment rare dans sa longue carrière. « J’ai vu beaucoup de champions, mais peu d’hommes capables de ce que Mickaël a fait aujourd’hui. Il n’a pas seulement monté un cheval. Il a monté au-delà de lui-même. »

Alors que les projecteurs s’éteignent sur l’hippodrome de Saint-Cloud, une chose est sûre : la cheville de Barzalona le fait toujours souffrir. Mais son geste, lui, est déjà entré dans la légende.

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