Il y a 10 minutes : les archéologues préviennent que les momies infestées de moisissures pourraient constituer une menace pour la santé publique
Le Musée de las Momias à Guanajuato, au Mexique, une destination touristique populaire qui attire plus de 4 000 visiteurs par semaine, est désormais au centre de préoccupations en matière de santé et de sécurité. Le musée exposant plus de 100 momies découvertes à Guanajuato fait face aux critiques des scientifiques qui ont averti que certaines des momies exposées pourraient être contaminées par des moisissures nocives, mettant potentiellement en danger la santé publique.
Cette question a attiré l’attention après que plusieurs momies aient été exposées dans des vitrines lors d’un récent salon du tourisme à Mexico. Les experts ont exprimé leurs inquiétudes quant à savoir si les vitrines étaient complètement scellées, car des fuites pourraient permettre à de la moisissure de pénétrer dans l’environnement.
Risques pour la santé et importance d’une bonne conservation
Les archéologues et les experts de la santé soulignent que le strict respect des normes techniques et hygiéniques est requis lors de l’exposition de momies. Sans ces précautions, les momies pourraient non seulement se détériorer mais aussi constituer une menace pour la santé publique. La moisissure, souvent présente sur les matières organiques en décomposition, peut provoquer des problèmes respiratoires et des réactions allergiques, en particulier dans les espaces clos tels que les musées.
Un porte-parole de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH) a exprimé son inquiétude :
« À partir des photos des momies exposées, nous avons identifié au moins un spécimen présentant une contamination visible par des moisissures. Ce phénomène doit être étudié de manière approfondie pour évaluer les risques possibles pour ces trésors culturels et la santé publique.
Une attraction historique avec un défi moderne
Découvertes au XIXe siècle, les momies de Guanajuato constituent depuis longtemps une caractéristique du patrimoine culturel de la ville. Leur préservation et leur exposition ont fait de la ville un centre touristique majeur. Depuis 2009, certaines de ces momies font partie d’expositions itinérantes dans tout le Mexique, où elles sont exposées à différentes conditions environnementales et leur vulnérabilité aux polluants augmente.
Malgré la confirmation par l’INAH d’une possible contamination par des moisissures, les décisions concernant ces expositions appartiennent uniquement aux autorités locales. L’Institut n’a pas été consulté sur les normes de transport ou d’exposition, ce qui soulève des questions sur la surveillance de la gestion de ces artefacts inestimables.
Le débat sur les expositions itinérantes
Bien que les expositions mobiles de momies favorisent le tourisme et la sensibilisation culturelle, elles comportent des risques. Les transports fréquents et l’exposition à différents climats et conditions de stockage peuvent mettre en péril la préservation de ces vestiges fragiles. Les experts affirment que les autorités locales doivent adopter des mesures strictes telles que des environnements climatisés et des inspections fréquentes pour réduire le risque de croissance de moisissures et d’autres dommages potentiels.
Dans ce contexte, le débat tourne autour de la promotion et de la préservation de la culture. D’une part, les expositions offrent aux habitants du Mexique la possibilité de se connecter avec leur patrimoine. D’un autre côté, ces efforts peuvent par inadvertance mettre en danger l’intégrité des artefacts et la santé des personnes qui y sont exposées.
Impact sur la santé publique
La moisissure sur les momies n’est pas seulement un problème de préservation : c’est un problème de santé publique. Les spores libérées dans l’air peuvent affecter les visiteurs, en particulier ceux souffrant de maladies respiratoires préexistantes ou d’un système immunitaire affaibli. Le risque est encore plus grand dans les pièces mal ventilées ou avec un confinement inadéquat des artefacts.
Dr. Carla Ramirez, microbiologiste spécialisée dans le patrimoine culturel, explique :
« Les spores de moisissures provenant de vestiges antiques peuvent se propager dans l’air et constituer un danger pour le personnel et les visiteurs du musée. Les symptômes peuvent aller de légères réactions allergiques à de graves problèmes respiratoires, selon la sensibilité de l’individu et la concentration de spores dans l’air.
Appel à une action immédiate
Pour éviter de nouveaux risques, les archéologues, les scientifiques et les experts de la santé appellent à :
Inspections complètes : analyse immédiate de toutes les momies du Musée de las Momias et de celles des expositions mobiles pour détecter et atténuer l’infestation de moisissures.
Des normes de conservation plus strictes : introduction de vitrines scellées et climatisées qui empêchent les substances nocives de s’échapper.
Collaboration améliorée : création d’un protocole unifié impliquant les autorités locales, les experts en conservation et l’INAH pour garantir la sécurité des artefacts et des visiteurs.
Campagnes de sensibilisation : éduquer les visiteurs sur les risques potentiels et l’importance d’une préservation responsable des objets culturels.
Un trésor culturel en voie de disparition
Les momies de Guanajuato représentent un riche patrimoine historique qui attire des visiteurs du monde entier. Toutefois, leur préservation ne doit pas se faire au détriment de la santé publique ou de leur intégrité à long terme. Cette question émergente nous rappelle brutalement l’équilibre délicat entre le soutien culturel et la bonne gouvernance.
Alors que les projecteurs sont braqués sur le Musée de las Momias, la communauté mondiale surveille de près la situation et appelle à une action décisive.
ction pour protéger ces anciennes reliques et les personnes qui les visitent. Ce n’est que grâce à une intervention et une collaboration minutieuses que nous pourrons garantir que ces momies continueront à raconter leur histoire aux générations futures.