Le monde de la Formule 1 est en ébullition suite à une information choquante suggérant que Christian Horner, directeur de longue date de Red Bull Racing, pourrait être remplacé. Cette information, publiée fin avril, a suscité une déclaration officielle de l’équipe interne de Red Bull pour faire le point sur la situation. Cette nouvelle survient alors que Red Bull peine à performer en piste et que des tensions internes alimentent les spéculations sur l’avenir de Horner.

Christian Horner est le directeur de l’équipe Red Bull depuis 2005 et a mené l’équipe à six titres constructeurs et huit titres pilotes, dont quatre consécutifs avec Max Verstappen de 2021 à 2024. Cependant, l’année 2024 a été mouvementée pour Horner, sur la piste comme en dehors. Une accusation interne de comportement inapproprié de la part d’une employée a donné lieu à une enquête, qui l’a blanchi. Cependant, la controverse persiste, en partie à cause de fuites de messages et de la réouverture d’une enquête sur son emploi prévue pour janvier 2026. Ces affaires ont affaibli la position de Horner, malgré le soutien du copropriétaire de Red Bull, Chalerm Yoovidhya.

Un récent rapport, publié par Autosport, suggère que Red Bull mène des discussions internes concernant un éventuel remplacement de Horner. L’actuel directeur de l’équipe Racing Bulls, Laurent Mekies, apparaît comme un successeur potentiel. Mekies, qui a rejoint l’équipe sœur de Red Bull en 2023, a impressionné par son sens stratégique et ses connaissances techniques, des qualités qui le rendent parfaitement adapté à ce rôle. Des sources internes à Red Bull, citées par De Telegraaf, affirment qu’un nombre croissant de membres de l’équipe soutiennent le départ de Horner, en partie en raison de tensions avec le conseiller Helmut Marko et d’une série de décisions controversées, comme le remplacement précipité du pilote Liam Lawson après seulement deux courses en 2025.
Le communiqué officiel de Red Bull, publié le 5 mai 2025, était bref et concis : « Christian Horner reste notre directeur d’équipe et bénéficie du soutien total de l’équipe. Les spéculations concernant son poste sont infondées et nous nous concentrons sur la victoire des deux championnats en 2025. » Ce communiqué, signé par Horner et le directeur technique Pierre Waché, semble destiné à apaiser les esprits, mais les critiques soulignent que le manque de détails ne dissipe pas complètement les rumeurs.
Sur la piste, Red Bull fait face à des défis. Après avoir perdu le titre constructeurs face à McLaren en 2024, la saison 2025 a démarré lentement. Max Verstappen n’a terminé que sixième à Bahreïn en raison de problèmes d’adhérence et d’arrêts aux stands lents, ce qui a donné lieu à une réunion de crise avec Horner, Marko, Waché et l’ingénieur Paul Monaghan. Horner a admis qu’il n’existait pas de solution miracle aux problèmes de la RB21, qui souffre d’une forte usure des pneus sur les circuits chauds. Pendant ce temps, McLaren affiche de belles performances, Lando Norris et Oscar Piastri étant considérés comme de sérieux prétendants au titre.
Les tensions au sein de Red Bull ont été exacerbées par des changements de personnel : le départ du designer Adrian Newey pour Aston Martin et l’arrivée du directeur sportif Jonathan Wheatley chez Audi en F1. Ces pertes, combinées aux controverses autour de Horner, ont alimenté les spéculations sur une certaine instabilité. Une source proche de l’équipe a qualifié la situation de « chaos », tandis que Jos Verstappen, le père de Verstappen, a averti que Red Bull pourrait « s’effondrer » si Horner restait.
Max Verstappen lui-même a été retenu, mais son contrat contient une clause lui permettant de partir si Marko s’en va, ce qui complique encore davantage la situation de Horner. À Miami, après une qualification sprint avec une quatrième place, Verstappen a exprimé sa frustration face à la pénalité infligée par McLaren pour manipulation de la température des pneus, mais s’est montré diplomate à l’égard de Horner : « Je me concentre sur la course, pas sur les rumeurs. » Sa loyauté va clairement à l’équipe, mais sa patience semble s’amenuiser.
Le paddock de Formule 1 est en pleine effervescence. Zak Brown, le patron de McLaren, qui avait précédemment suggéré que Horner était « vulnérable », a refusé de commenter, mais des sources internes suggèrent que la maison mère autrichienne de Red Bull reconsidérera le sort de Horner en 2026 en fonction des résultats de l’enquête sur son emploi et des performances de l’écurie. Pour l’instant, Horner reste aux commandes, mais la pression est immense. Avec 24 courses en 2025 et une guerre de développement contre McLaren, le leadership de Horner sera mis à rude épreuve. Le monde de la Formule 1 retient son souffle.