La première journée du Grand Prix de Bahreïn 2025 a bouleversé le monde de la Formule 1. McLaren et Oscar Piastri ont lancé un défi sans précédent à Red Bull et Max Verstappen. Lors de la deuxième séance d’essais libres, Piastri a dominé les feuilles de temps avec un chrono époustouflant de 1:30.505, tandis que Verstappen peinait à terminer septième. Le jeune Australien a jeté de l’huile sur le feu avec cinq mots cinglants à l’encontre de son rival : « Nous avons la voiture la plus rapide. » Cette déclaration pleine d’assurance, qui a suscité des dizaines de milliers de commentaires sur X, a valu un second vote à Zak Brown, le directeur de McLaren, et même un clin d’œil à Christian Horner, de Red Bull, qui a salué la force de McLaren. Avec un écart estimé à 0,7 seconde entre les deux équipes, Bahreïn s’annonce comme un affrontement de titans.

Pour Red Bull, la deuxième séance d’essais libres a été un douloureux rappel à la réalité. Verstappen, habituellement intouchable sur des circuits comme Sakhir, s’est plaint d’un manque d’adhérence, de freins défaillants et d’une RB21 instable. « Nous étions tout simplement trop lents », a-t-il déclaré après la course, dissimulant à peine sa frustration. Ses messages radio trahissaient les problèmes : « On a l’impression de faire du drift, pas de la course. » Le Néerlandais, fort d’une victoire magistrale au Japon, a terminé à près de huit dixièmes de Piastri, un retard inhabituellement important, même pour lui. Son coéquipier Yuki Tsunoda a fait encore pire, terminant 18e, ce qui a suscité des interrogations sur l’équipe Red Bull. Les fans de X spéculent déjà sur une répétition de la situation de 2024, lorsque le pilote numéro deux de Red Bull avait perdu des points, laissant Verstappen seul.
McLaren, en revanche, respire la confiance. Piastri, déjà vainqueur à Shanghai cette saison, a fait preuve non seulement de vitesse, mais aussi de régularité, ses longs relais suggérant que McLaren est prête à dominer la course. Lando Norris, leader du championnat avec un point d’avance sur Verstappen, était à 0,154 seconde, soulignant la puissance de la MCL39. La voiture semble parfaitement adaptée à l’asphalte chaud de Bahreïn, où l’usure des pneus est cruciale. Les cinq mots de Piastri n’étaient pas du bluff ; ils reflètent la conviction de McLaren en sa supériorité. Norris a tempéré son enthousiasme en laissant entendre que Red Bull ne se donnait peut-être pas à fond, mais il a lui-même reconnu que McLaren était actuellement la référence. Zak Brown a esquissé un large sourire et a qualifié ses pilotes de « l’avenir de la F1 ».

La dynamique entre les équipes est explosive. Les commentaires de Verstappen après les EL2 – « Ils sont plus rapides, c’est clair » – étaient un rare aveu de faiblesse. Horner a tenté de limiter les dégâts en soulignant que les essais libres ne disent pas tout, mais Helmut Marko a été plus direct : « Nos pneus chauffent trop, nous manquons de vitesse brute. » Red Bull savait, depuis les essais hivernaux, que Bahreïn serait difficile, mais l’ampleur du problème semble les avoir pris de court. Les difficultés de Tsunoda renforcent l’impression d’une équipe dépendante d’un seul pilote, tandis que McLaren bénéficie de deux pilotes performants. « Max contre deux McLaren, ça va être difficile », a écrit un fan sur X, un sentiment largement partagé.
L’ascension de McLaren n’est plus une surprise. Depuis 2023, l’équipe a progressé progressivement et, en 2025, elle semble prête à récolter les fruits de son travail de développement. La MCL39 excelle dans les virages à vitesse moyenne comme Sakhir et semble moins souffrir de la dégradation des pneus que la RB21. Piastri, troisième au Japon, s’impose comme leader, tandis que Norris marque régulièrement des points. George Russell (Mercedes), troisième des EL2, a salué le rythme de McLaren, mais a laissé entendre que Red Bull pourrait encore se montrer moins performante. Malgré tout, le consensus est clair : McLaren est actuellement l’équipe à battre.
Pour Verstappen, Bahreïn est un test de caractère. Sa victoire au Japon a prouvé qu’il pouvait faire des miracles même avec une voiture inférieure, mais Sakhir exige plus. La RB21 a du mal à gérer la température, et sans améliorations, elle risque une course sans podium – une rareté pour Verstappen. L’analyse des données nocturnes sera cruciale, mais le temps presse. Les mots de Piastri persistent comme un défi : « La voiture la plus rapide. » Une provocation directe que Red Bull ne peut ignorer.
À l’approche des qualifications, le monde de la F1 retient son souffle. Verstappen parviendra-t-il à inspirer son équipe et à renverser la situation, ou la domination de McLaren annonce-t-elle l’aube d’un nouveau monde ? La réponse sera donnée dimanche, mais une chose est sûre : Piastri a lancé le défi, et Verstappen devra tout donner pour riposter. Le Grand Prix de Bahreïn promet d’être un spectacle à ne pas manquer.