En ce début de saison 2025, la Formule 1 est déjà secouée par des remous inattendus. Max Verstappen, quadruple champion du monde et figure incontestée de Red Bull Racing, se retrouve au cœur d’une tempête mêlant décisions controversées de la FIA et agitations internes au sein de son équipe. Alors que la saison bat son plein, deux événements majeurs assombrissent l’avenir du Néerlandais : l’imposition d’un couvre-feu strict par la FIA pendant les week-ends de course et le remplacement chaotique au sein de Red Bull, qualifié par les observateurs de « choc insensé ». Que se passe-t-il en coulisses à Milton Keynes, et Verstappen restera-t-il fidèle à l’équipe qui l’a porté au sommet ?

La FIA a créé la surprise en mars 2025 en annonçant une nouvelle réglementation : un couvre-feu pour les pilotes et les équipes lors des week-ends de Grand Prix. Officiellement, l’objectif est de limiter les activités nocturnes – comme les longues séances de simulateur ou les réunions stratégiques interminables – afin de préserver l’équité et la santé des acteurs du sport. Mais cette mesure semble particulièrement regrettable pour Max Verstappen, connu pour son dévouement obsessionnel à la performance, souvent au détriment de son sommeil.

Verstappen, qui passe habituellement des heures sur son simulateur personnel entre les séances, a réagi avec une pointe d’irritation lors d’une récente conférence de presse : « Je comprends qu’ils veulent des règles, mais je ne vais pas arrêter de travailler sur ma course simplement parce qu’on me dit de dormir à 22 heures. » Le couvre-feu, qui interdit toute activité liée à la course après une certaine heure, pourrait gêner le Néerlandais, dont la préparation méticuleuse a souvent fait la différence face à ses rivaux. Pour Red Bull, qui compte sur l’hyperactivité de son pilote star, la nouvelle règle ajoute une couche de complexité à une saison déjà difficile.

Alors que la FIA mène la vie dure à Verstappen de loin, le chaos s’est installé au sein même de Red Bull. Après une saison 2024 mitigée, marquée par une perte de compétitivité de la RB20 et une troisième place au Championnat des constructeurs, l’écurie autrichienne a décidé de marquer les esprits pour 2025. Mais le remplacement de Sergio Pérez, coéquipier de Verstappen depuis 2021, par Liam Lawson, un jeune pilote néo-zélandais promu de l’écurie junior VCARB, a viré au fiasco.

Présenté comme une décision stratégique pour booster l’équipe, le passage de Lawson au poste de pilote principal a été précipité par une série de performances décevantes de Pérez en fin de saison dernière. Cependant, ses débuts en 2025 ont été désastreux : un abandon dès la première course à Melbourne suite à une erreur de pilotage, suivi d’une collision avec Charles Leclerc à Djeddah, ont mis Red Bull dans une position délicate. Les commentateurs ont été francs, qualifiant ce remplacement de « choc insensé », car il semblait avoir déséquilibré l’équipe au pire moment possible.

Verstappen, habituellement discret sur ses coéquipiers, n’a pas caché son exaspération : « Nous avons besoin de quelqu’un qui marque des points, pas de quelqu’un qui nous coûte des positions. » Ces tensions internes surviennent alors que Red Bull peine à retrouver sa domination d’antan, avec une RB21 qui, malgré des améliorations, reste derrière McLaren et Ferrari.

Au milieu de cette agitation, l’avenir de Max Verstappen est devenu une énigme. Sous contrat avec Red Bull jusqu’en 2028, le Néerlandais dispose néanmoins de clauses de performance qui lui permettraient de partir si l’équipe ne lui propose pas une voiture capable de lutter pour le titre. Avec le couvre-feu imposé par la FIA qui limite sa préparation et un coéquipier qui peine à s’imposer, Verstappen pourrait-il envisager un départ ?

Les rumeurs vont bon train. Aston Martin, boostée par l’arrivée d’Adrian Newey (ex-Red Bull) et les investissements massifs de Lawrence Stroll, serait prête à offrir un pont d’or au pilote. Mercedes, en quête d’un successeur à Lewis Hamilton, le surveille également. Pour l’instant, Verstappen reste fidèle à son message : « Je veux gagner avec Red Bull, mais tout doit être en place pour cela. » Mais combien de temps cette fidélité durera-t-elle ?

Pour Red Bull, les prochaines courses seront décisives. Si l’équipe ne parvient pas à stabiliser ses performances et à intégrer Lawson efficacement, la pression sur Verstappen risque de devenir insupportable. La FIA, avec son couvre-feu, a peut-être involontairement allumé la mèche d’une crise plus profonde. Une chose est sûre : l’avenir de Max Verstappen, pilier de la Formule 1 moderne, n’a jamais semblé aussi incertain. Les fans, les fans de Red Bull et les amateurs de suspense retiennent leur souffle. La suite promet d’être explosive.