La tempête continue de s’abattre sur Tesla en Europe. Les actions du géant américain de l’automobile chutent brutalement sur les principales places boursières du continent, marquant un nouveau tournant dans la crise que traverse l’entreprise d’Elon Musk. Ce qui semblait au départ être une série de critiques isolées est désormais devenu une véritable vague de boycott populaire et institutionnel à travers l’Europe. Certains analystes n’hésitent plus à affirmer que le départ d’Elon Musk de la tête de Tesla n’est plus qu’une question de temps.
Une chute boursière historique
Depuis début mai, les actions de Tesla ont perdu près de 18 % de leur valeur sur les marchés européens, notamment à Francfort, Londres et Paris. Ce recul est l’un des plus importants enregistrés par l’entreprise depuis sa percée en Europe au début des années 2010. Les investisseurs s’alarment de plus en plus face à la combinaison d’une image publique ternie, d’un contexte politique défavorable et d’une perte de confiance croissante de la clientèle européenne.
«â€¯Nous assistons à un effondrement de la marque Tesla sur le Vieux Continent », explique Clara Demeyer, analyste chez EuroMarkets. «â€¯La valorisation boursière reflète désormais une défiance structurelle, bien plus grave que les fluctuations habituelles liées au marché. »
Un boycott qui prend de l’ampleur
À l’origine de cette crise : une vague de boycott qui touche plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Scandinavie. Des groupes de consommateurs, des ONG écologistes et même des gouvernements locaux reprochent à Tesla ses méthodes de production jugées peu éthiques, ses conflits avec les syndicats, ainsi que certaines prises de position publiques controversées d’Elon Musk.
Le hashtag #BoycottTesla est devenu viral sur les réseaux sociaux. Des clients annulent leurs commandes, des mairies retirent des subventions aux acheteurs de véhicules Tesla, et certaines entreprises de location de voitures retirent les modèles Tesla de leur flotte
«â€¯Ce n’est plus seulement une affaire de voiture électrique, mais un choix de société », affirme Juliette Rousseau, militante écologiste. «â€¯Acheter une Tesla aujourd’hui, c’est cautionner un modèle d’entreprise opaque et une vision techno-autoritaire du futur. »
Elon Musk au cœur de la controverse
Figure aussi adulée que décriée, Elon Musk reste un point de cristallisation des critiques. Sa gestion autoritaire, ses tweets polémiques et ses choix d’orientation stratégique sont remis en cause, y compris par certains actionnaires historiques.
Selon des rumeurs relayées par la presse américaine et européenne, des membres du conseil d’administration de Tesla commenceraient à envisager une transition de gouvernance afin de «â€¯stabiliser la marque » et «â€¯réparer l’image publique de l’entreprise ». Le nom d’un potentiel successeur, encore confidentiel, circule déjà dans les milieux financiers.
«â€¯Si les tendances actuelles se confirment, Elon Musk pourrait être poussé à quitter la direction de Tesla dès la fin de l’année », selon un rapport du Financial Times.
Une concurrence européenne plus forte que jamais
Dans le même temps, les constructeurs automobiles européens renforcent leur position sur le marché des véhicules électriques. Volkswagen, Renault, BMW et Stellantis (Peugeot, Fiat, Opel…) accélèrent leur transition vers l’électrique avec des modèles plus abordables, produits localement et portés par une image sociale et écologique plus positive.
Cette dynamique crée une pression supplémentaire sur Tesla, qui commence à perdre des parts de marché significatives dans des pays clés comme l’Allemagne et la Norvège — pourtant historiquement favorables à la marque américaine.
Que reste-t-il à Tesla ?
Face à cette crise, Tesla tente de rassurer. Des responsables régionaux multiplient les interventions pour défendre les initiatives durables de l’entreprise, notamment sur la recyclabilité des batteries et la réduction de l’empreinte carbone des usines européennes. Mais le mal semble plus profond : il touche désormais la perception globale de la marque, bien au-delà de ses performances techniques.
«â€¯Tesla n’est plus perçue comme une entreprise innovante et salvatrice, mais comme un symbole de dérives industrielles et sociales », estime le sociologue industriel Alain Leclerc.
Conclusion : une page se tourne ?
Alors que le monde entre dans une nouvelle ère énergétique, Tesla — autrefois pionnière — semble à la croisée des chemins. Sa survie en Europe pourrait dépendre d’un changement radical de stratégie, et peut-être, d’un changement de leadership. Elon Musk, longtemps indissociable du destin de Tesla, pourrait bien en être le prochain grand absent.