À la veille de la première grande étape de montagne du Tour de France 2025, Tadej Pogačar a surpris tout le monde par une déclaration émotive et inhabituelle : « Cette étape me fait vieillir… » Un aveu rare de la part du double vainqueur slovène, connu pour son sang-froid et son audace en haute altitude.
Mais cette fois, le contexte est différent. Pour la première fois depuis longtemps, Pogačar devra gravir les cols sans la présence rassurante de son fidèle lieutenant, João Almeida, forfait après une chute survenue lors de l’étape précédente. Une absence lourde de conséquences, tant Almeida jouait un rôle clé dans le contrôle du peloton et la mise en place des attaques stratégiques.

Lors de la conférence de presse d’avant-étape, Pogačar n’a pas caché son inquiétude :

« On entre dans un territoire difficile. Sans João, je dois changer d’approche. Il faudra courir plus intelligemment, être patient, et surtout… éviter de gaspiller de l’énergie inutilement. »
Alors que l’étape du jour s’annonce redoutable, avec trois cols hors-catégorie dont l’ascension finale vers le sommet du Col de la Madeleine, la pression monte pour le leader d’UAE Team Emirates. Les adversaires, eux, n’attendent que le moindre signe de faiblesse. Jonas Vingegaard, Primož Roglič et Remco Evenepoel pourraient profiter de cette brèche pour lancer une attaque décisive.
Pogačar, bien qu’affaibli en apparence, conserve une solide équipe autour de lui. Marc Soler et Juan Ayuso devraient jouer un rôle plus central, même si aucun ne possède l’expérience montagnarde d’Almeida dans un contexte de haute tension.
Le Slovène, toujours souriant mais manifestement tendu, conclut :
« Ce Tour est long. Il ne se gagne pas en un jour, mais il peut se perdre très vite. Je vais grimper avec la tête, pas seulement avec les jambes. »
À l’aube de cette première épreuve de vérité, une chose est sûre : le Tour vient d’entrer dans sa phase la plus imprévisible. Et Pogačar, bien qu’ébranlé, n’a pas encore dit son dernier mot.